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jeudi 28 octobre 2010

Beurkiful...

Javier Bardem en couche Téna, vous en rêviez? Iñárritu l'a fait. C'est un fait, je n'entrerai jamais dans la panthéon des intellectuels. Je ne serai jamais critique chez Télérama.Oui,j'ai honte, j'ai adore Les petits Mouchoirs. Oui, j'en suis toute contrise, j'ai détesté Biutiful. Rien, rien ne nous est épargné dans ce film, à part, peut-être une scène de viol sur enfant. Elle a dû être coupée au montage...
Prenez un cancer en stade terminal (de la prostate c'est tout de suite plus pittoresque), des travailleurs clandestins, de l'homosexualité non assumée, une mère bipolaire et maltraitante, des enfants morts, une intoxication au monoxyde de carbone, des revenants,une invasion de cafards,de la pornographie hurlante et triste, un bon vieux temps pourri (c'est à vous dégouter de Barcelone), vous remuez le tout, vous y ajoutez un soupçon de début de sourire de Bardem (il a du penser au prix qu'allait forcément lui apporter ce rôle glauquissime, c'était obligé),et vous obtenez quelque "chose de fort".
Pop corn, lexomil, chocolat glacé...
Un détail me surprend dans ce film : l'amie africaine (dont le mari a évidemment été reconduit à la frontière)ne se barre finalement pas avec l'argent destiné aux petits orphelins. C'est quoi, M. Inarritu, cet accès de candeur?
Je vis en plein centre de Paris, dans le monde merveilleux des Bobonours, j'en suis consciente. Mais je n'y ai pas toujours vécu, je l'ai vu la misère, et pas celle d'Aznavour, pas celle qui se vit au soleil. Et c'est avec ces gens là, dont la vie était tout sauf gaie, tout sauf facile, que j'ai pris les plus belles leçons d'optimisme.